André Pieyre de Mandiargues

André Pieyre de Mandiargues
Photo de Henri Cartier-Bresson

André Pieyre de Mandiargues est né le 14 mars 1909 à Paris où il est mort le 13 décembre 1991. Poète, essayiste et romancier, André Pieyre de Mandiargues entreprit dès 1934 l’écriture de ses premiers textes poétiques qui ne furent publiés en recueil qu’en 1961 sous le titre L’Âge de craie. Après la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle il publia son premier livre, Dans les années sordides (1943), il se lia avec André Breton et fréquenta les surréalistes, mais son imaginaire, empreint d’onirisme et d’érotisme, son écriture, à la fois précieuse et singulière, échappèrent néanmoins à leur influence. Également proche du milieu de la NRF de Jean Paulhan et Marcel Arland, André Pieyre de Mandiargues entretint des correspondances très suivies avec nombre d’écrivains. Dans ses nouvelles ou romans parmi lesquels Soleil des loups (1951), La Motocyclette (1963) ou La Marge (1967, prix Goncourt), l’auteur déploie un univers insolite, envahi de fantasmes où se mêlent des obsessions liées au désir et à la mort. Il écrivit également quelques pièces de théâtre, mais surtout de nombreuses études sur des peintres (Léonor Fini, De Pisis, Chirico, etc. ), dont la plupart, avec des essais sur la littérature ou d’autres « choses vues », ont été rassemblées dans les trois Belvédère (1958, 1962, 1971).

Bona de Mandiargues est née à Rome le 12 septembre 1926 et morte à Paris le 25 août 2000. Bona Tibertelli De Pisis, nièce du peintre de l’école métaphysique Filippo De Pisis, s’engagea dans la voie de la peinture pendant la Seconde Guerre mondiale. Lors d’un séjour à Paris avec son oncle, elle rencontra André Pieyre de Mandiargues qu’elle épousa en 1950. Considérée comme l’une des artistes majeures du renouveau du surréalisme, elle exposa en Italie et à Paris. Également traductrice de l’italien et écrivain, elle publia La Cafarde (1967) que son mari qualifia de « petit récit assez fantasque et terrible », une autobiographie, Bonaventure (1977) ainsi que des poèmes, À moi-même (1988). Peu de temps avant sa mort, elle rédigea en italien un livre de souvenirs d’enfance, Vivre en herbe (2001).