Augusto Roa Bastos
Augusto Roa Bastos (né sous le signe des Gémeaux en 1917 à Asunción, où il meurt le 26 avril 2005) est un écrivain, journaliste et scénariste paraguayen. Il passe son enfance à Iturbe, petit village du sud du pays où il apprend le guarani. Parmi ses premières lectures il y a la Bible et Shakespeare. À l’âge de 15 ans, il participe à la guerre du Chaco (1932-1935) contre la Bolivie. Il exerce ensuite divers métiers dont celui de journaliste, il voyage en Europe comme correspondant de guerre pour El País. En 1947, les façades du quotidien national sont mitraillées, c’est la guerre civile. Roa Bastos s’exile en Argentine, où il commence à publier ses premières oeuvres (poèmes, contes, deux romans majeurs : Fils d’homme en 1960 et Moi, le Suprême en 1974). Mais il doit s’enfuir de nouveau lors du putsch militaire de 1976. Il s’installe alors en France où il va enseigner la littérature sud-américaine et le guarani à l’université de Toulouse. Il ne reviendra au pays qu’après la chute d’un autre dictateur, Alfredo Stroessner, en 1989 : l’année où il reçoit le prix Cervantès.