Maria Velho da Costa
Maria de Fátima de Bivar Velho da Costa (Lisbonne, 1938-2020). Son enfance se passe entre une caserne militaire (son père était officier et fit partie de la commission de censure) et une école catholique, le Convento das Escravas do Sagrado Coração de Jesus (Couvent des Esclaves du Sacré Coeur de Jésus), où les soeurs font très tôt l’éloge de ses talents pour l’écriture. Elle fait une licence de philologie germanique à la Faculté des Lettres de l’Université de Lisbonne puis travaille pour l’Institut de Recherche Industrielle. Elle suit également une formation à la Société Portugaise de Neurologie et de Psychiatrie. Avant les Nouvelles Lettres Portugaises, elle avait écrit un roman Maina Mendes, où elle elle déconstruisait déjà l’image de la « femme modèle » de l’époque et affirmait son anticonformisme par rapport aux normes narratives classiques. Elle se distingue par sa virtuosité à manier la langue, multipliant les transgressions formelles et établissant un rapport dialogique avec des oeuvres de la tradition littéraire portugaise depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine.