18/04/2017
« Superior stabat lupus »
Le marché de la Poésie approche à grands pas. Il est donc temps de vous appâter avec quelques beaux livres frais.
Nous commençons par le premier recueil de Leonardo Sciascia (1921-1989), le Sicilien qui donnait en 1950 ses premiers poèmes en prose, inspirés d’Esope au sujet de la dictature fasciste qui venait de relâcher son étreinte.
Pier Paolo Pasolini, séduit, en avait fait l’article, et l’on retrouve son commentaire dans le volume produit par la maison Ypsilon.
D’une simplicité frappante, ces fables n’usent guère de préceptes moraux : elles n’énoncent rien que les effets de la force brutale. Comme des haïkus de la férocité, elles placent sous nos yeux l’homme et la brute, la corruption de la puissance et celle de la peur, le déshonneur des politiques et des brutes.
Beau et imparable.