16/11/2011

« L’ombre de Maldoror », par Dominique Rabourdin

La Quinzaine littéraire

N’ayons pas peur des mots : la publication de l’extraordinaire correspondance échangée entre 1927 et 1939 par le poète Roger Gilbert-Lecomte – figure essentielle, avec René Daumal, et la plus héroïque du Grand Jeu avec son riche protecteur, ami et amant, l’écrivain et directeur des éditions du Sagittaire, Léon Pierre-Quint – est le plus bel apport aussi bien à l’œuvre de Gilbert-Lecomte qu’à l’histoire d’un des mouvements – plus philosophique que littéraire – les plus extrêmes et les plus exigeants, dans le prolongement ou plutôt à côté du surréalisme, de l’entre-deux-guerres.

L’histoire de cette publication est elle-même extraordinaire : que cette correspondance que l’on croyait perdue ait échappé, au moins en partie, à la destruction, et nous soit parvenue près de 70 ans après la mort de Gilbert-Lecomte et plus de 50 après celle de son ami est de l’ordre du miracle. Premier miracle, côté famille Lecomte : peu avant sa mort, à 36 ans, en 1943, l’auteur du Miroir noir fait de son père Edmond, honorable fondé de pouvoir d’une maison de Champagne, à Reims, son légataire universel. (…)

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