Alejandra Pizarnik
Alejandra Pizarnik est née le 29 avril 1936, à Avellaneda dans la banlieue de Buenos Aires. Elle est la seconde fille d’un couple d’immigrés juifs, arrivés en Argentine trois ans auparavant en provenance de Rivne. Elle fait ses études à l’École publique mixte d’Avellaneda, pour ensuite commencer et abandonner successivement des études de philosophie, de journalisme, de lettres, et de peinture dans l’atelier de Battle Planas. Elle ne veut, elle ne peut qu’écrire. À 19 ans, elle publie son premier recueil de poèmes. Reconnue, admirée, amie de Jorge Luis Borges, Olga Orozco, Silvina Ocampo et Bioy Casares, elle mène une vie littéraire et sociale intense, entrecoupée de hauts et de bas, et collabore à la fameuse revue SUR de Victoria Ocampo.
Entre 1960 et 1964, elle vit à Paris où elle est pigiste pour un journal espagnol et écrit dans plusieurs journaux et revues. Elle se lie d’amitié avec André Pieyre de Mandiargues, Octavio Paz, Julio Cortazar… elle rencontre Simone de Beauvoir, Yves Bonnefoy, Marguerite Duras, Henri Michaux… Elle traduit ses écrivains préférés : Artaud, Michaux, André Pieyre de Mandiargues, Breton, Éluard… Rentrée à Buenos Aires, sa vie se déroule entre les quatre murs de son appartement calle Montevideo et les rues de la ville. Elle publie alors ses ouvrages les plus importants. En 1968, elle obtient une bourse Guggenheim et fait un bref séjour à New York. À sa mort, soudaine le lundi 25 septembre 1972, elle laisse une œuvre essentielle, désormais devenue culte.
« A.P. n’a pas été seulement une grande poète, elle a été la plus grande, et la dernière. »
– César Aira