Djuna Barnes
Elle est née en 1892 à Cornwall-on-Hudson et morte à New York en 1982.
Célèbre pour son roman Nightwood (Le Bois de la nuit), Djuna Barnes a écrit également des nouvelles, des pièces de théâtre et des poèmes, qui constituent la part la plus secrète de son œuvre. D’abord journaliste et illustratrice, elle commence à écrire, en 1910, pour Vanity Fair et The New Yorker ; en 1915, elle publie son premier livre (de poèmes) The Book of Repulsive Women [Le livre des répulsives] qu’elle illustre elle-même. Trois de ses pièces en un acte sont jouées en 1919-1920 à New York où elle rencontre Marcel Duchamp et William Carlos Williams. Elle rend compte de la vie littéraire et artistique à New York puis à partir de 1920 à Paris, alors capitale du modernisme, où elle se mêle à la communauté des expatriés américains, fréquente les salons de Gertrude Stein et Natalie Barney, fait la rencontre déterminante de Joyce, et publie le recueil de nouvelles, de poèmes, de dessins et de pièces de théâtre intitulé A Book [Un livre], le roman Ryder et Ladies Almanack [L’Almanach des dames], chronique satirique de la vie des cercles lesbiens de la capitale. Elle s’installe en Grande-Bretagne en 1931 et ne retourne aux États-Unis qu’au début de la Seconde Guerre mondiale. Après Nightwood, paru à Londres en 1936 et préfacé par T. S. Eliot, elle cesse pratiquement de publier, à l’exception de la pièce en vers The Antiphon (Antiphon) en 1958, de quelques poèmes et de rééditions remaniées d’œuvres antérieures. Elle passe les quarante dernières années de sa vie enfermée dans son petit appartement de Greenwich Village à New York à reprendre et commenter durement ses anciens textes et à travailler sur des notes et de nombreux poèmes inédits qui ne seront découverts qu’à sa mort.