Alejandra Pizarnik
Le romancier César Aira raconte la poète Alejandra Pizarnik (1936‑1972) — il écrit la vie littéraire de celle qui est pour lui « la plus grande poète, et la dernière ». La rencontre entre ces deux figures clef de la littérature hispano-américaine a lieu à la fin des années soixante dans l’effervescence littéraire de Buenos Aires. Aira n’a pas encore vingt ans et n’a pas encore publié un seul livre, Pizarnik de treize ans son aînée est une poète reconnue, respectée et adulée. C’est un livre en souvenir et en mémoire de cette écrivaine qui l’a profondément marqué et dont il trace un portrait révélateur — lucide, affectueux et espiègle. Aira décrit, à sa manière déjantée, comment la vie et l’œuvre de cette poète culte sont devenues un mythe, comment Pizarnik elle-même a construit son personnage. Son récit est nourri de ce qu’il a vu et entendu à l’époque, des textes qu’il a lus et continue à lire, en distinguant bien les deux — la vie et les livres — tout en jouant avec les relations entre mondes et modes littéraires.