Croix et délice
& autres poèmes
Textes de Natalia Ginzburg, Amelia Rosselli & Pier Paolo Pasolini.
Croce e delizia paraît en Italie en mai 1958, non sans difficultés et désirs contrastés, car c’est un livre de poèmes d’amour donc un livre dangereux… En effet, à cause du choix des poèmes et du titre à donner au recueil (qui aurait pu être Amore e disonore) l’éditeur et l’auteur ne s’entendent guère…
Nico Naldini : « À toi de faire le choix le plus averti, sans te laisser impressionner par la crainte d’accusation pour obscénité parce qu’à l’exception de deux ou trois [poèmes] tous les autres sont absolument innocents. »
Sandro Penna : « Je n’exclus pas de pouvoir sauver quelques-uns de ces pauvres poèmes “justiciables”, et notamment les plus beaux parce que, comme de juste, ce sont les plus pardonnables. »
Enfin, ces poèmes ont un seul sujet, comme Amelia Rosselli le dit bien : « aimer, être aimé en retour, ne pas l’être, se retrouver à cause de cette dynamique vaine mais intense — seul comme toujours mais avec une richesse d’impressions et de vérité en plus ».