Les petites vertus
Avant-propos d’Italo Calvino. Postface d’Adriano Sofri.
Ces onze textes entre autobiographie et essai nous font (re) découvrir l’une des écritures les plus fortes du XXe siècle italien. Qu’il s’agisse du souvenir du confinement dans un petit village du Sud ou du portrait de Cesare Pavese, d’une réflexion sur la valeur de l’argent et surtout d’une bicyclette pour un enfant, ou de son métier d’écrivain, Natalia Ginzburg écrit des « histoires » qu’elle puise dans la mémoire toujours explosive de ce siècle retentissant. Son expérience, qu’elle partage comme un devoir et une nécessité, est exemplaire et bouleversante. Sa voix et son regard sont d’une innocence privée de toute naïveté, d’une intelligence dérangeante car différente quand elle est aux prises avec le plus commun. Dans ces pages (écrites entre 1943 et 1962), nous sommes confrontés à une époque aussi lointaine qu’enfouie en nous qui resurgit simplement grâce à l’air frais et suranné du « lexique familier » de Natalia Ginzburg.