11/10/2010

« Roger Excoffon et la fonderie Olive », par Jean François Porchez

Le Typographe

Après l’ouvrage à propos de Mendoza lancé en début d’année 2010, la Bibliothèque Typographique remet la typographie latine à l’honneur avec cet ouvrage écrit par Sandra Chamaret, Julien Gineste & Sébastien Morlighem. Sans oublier l’autre ouvrage à venir par les éditions Perrousseaux, Excoffon est enfin salué à sa juste valeur par nos éditeur français, c’est une excellente nouvelle.

Roger Excoffon et la fonderie Olive, publié à l’occasion du centenaire de sa naissance, célèbre une œuvre d’une rare popularité à travers de nombreux documents peu connus ou inédits (textes, dessins, photographies, publicités, spécimens…). Il met en valeur une approche personnelle nourrie par les arts plastiques et les sciences humaines, avec une exigence propre aux impératifs de l’industrie typographique. Pour la première fois, l’histoire de la fonderie Olive est racontée; chaque caractère est présenté, analysé, illustré; les principaux écrits d’Excoffon relatifs à son métier et à sa vision de la typographie sont réédités.

Excoffon, credit Linotype.comRoger Excoffon (1910-1983) fut durant plusieurs décennies une figure majeure de la typographie, du graphisme et de la communication visuelle en France. La majeure partie des caractères qu’il a conçu pour la fonderie Olive de Marseille entre 1945 et 1971, avec le soutien actif de son directeur Marcel Olive et la complicité de ses collaborateurs comme José Mendoza y Almeida, Gérard Blanchard, sont devenus des classiques de l’imprimerie publicitaire. Ils ont par ailleurs envahi l’espace urbain et les façades des magasins bien au-delà de la France et demeurent toujours visibles : nous avons tous rencontré un jour le Banco (employé pour la têtière du typographe.com), cet alphabet de lettres capitales brut et dynamique, ou le Mistral, adaptation réussie de l’écriture de « l’homme du XXe siècle  ».

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