1/11/2010

« Roger Excoffon, typographe », par Clémentine Gaspard

Pixelcreation.fr

Un livre paru chez Ypsilon Editeur avec la participation de l’ésad, et une expo à l’ésad elle-même à Amiens détaillent les créations typographiques de Roger Excoffon pour la fonderie Olive.


Marseillais né en 1910, Roger Excoffon se tourne d’abord vers la peinture et la publicité avant de rejoindre en 1945 la fonderie Olive. La majeure partie des caractères conçus par Excoffon pour la fonderie Olive de Marseille entre 1945 et 1971, avec le soutien actif de son directeur (et beau-frère) Marcel Olive et la complicité de ses collaborateurs (José Mendoza y Almeida, Gérard Blanchard), sont devenus des classiques de l’imprimerie publicitaire : Chambord (1945), Banco (1951, alphabet de lettres capitales brut et dynamique), Mistral (1953, adaptation de « l’écriture de l’homme du xxe siècle » à partir de l’écriture de Roger Excoffon lui-même), Choc (1955), Diane (1956), Calypso (1958), et les Antique Olive (1962-1966) que l’on retrouve dans les logotypes qu’il réalise pour Air France ou la SNCF. En 1968, il réalise les pictogrammes des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble. Il crée à nouveau sa propre agence Excoffon Conseil en 1971. En plus de ses talents de typographe, Roger Excoffon se révèle aussi un grand affichiste avec des créations pour Air France, SNCF, Bally, Dunlop, Sandoz, etc… basées sur son graphisme personnel, qui le placent sur le même plan qu’un Bernard Villemot par exemple.


Livre et exposition à l’ésad : Roger Excoffon et la fonderie Olive
L’ouvrage Roger Excoffon et la fonderie Olive que vient de publier Ypsilon.éditeur, avec la participation de l’ésad (Ecole supérieure d’art et de design d’Amiens), à l’occasion du centenaire de la naissance d’Excoffon, célèbre son œuvre à travers de nombreux documents peu connus ou inédits (textes, dessins, photographies, publicités, spécimens…). Il met en valeur une approche personnelle nourrie par les arts plastiques et les sciences humaines, avec une exigence propre aux impératifs de l’industrie typographique. Pour la première fois, l’histoire de la fonderie Olive est racontée ; chaque caractère est présenté, analysé, illustré ; les principaux écrits d’Excoffon relatifs à son métier et à sa vision de la typographie sont réédités :


Roger Excoffon et la fonderie Olive
Textes de Sébastien Morlighem, enseignant en histoire de la typographie à l’Ésad, et Sandra Chamaret et Julien Gineste, graphistes au sein de l’atelier Grand Ensemble (Paris)
560 illustrations, 328 pages dont 64 en couleur, 170 × 245 mm, 47 €.
Disponible sur le site d’Ypsilon Éditeur : ypsilonediteur.com
et dans les librairies dédiées au graphisme et à la typographie.


À l’occasion de la sortie du livre, les auteurs et l’ésad organisent également une exposition consacrée à Roger Excoffon à l’ésad du 16 novembre au 17 décembre 2010, ainsi qu’une conférence dans le cadre des Rendez-vous de Lure à la galerie Anatome à Paris le 30 novembre 2010 à 19h.

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