S’ouvrent les portes de la ville
Pékin : 1949 — 2001
En 2001, le célèbre écrivain chinois Bei Dao retourne dans son pays après plus de douze ans d’exil. Pékin, sa ville natale, a complètement changé. « Je la reconnaissais difficilement, elle m’était devenue totalement inconnue. J’étais un étranger dans mon pays natal ». Le choc de cette expérience a libéré un flot de souvenirs et d’émotions qui a déclenché l’écriture de ces mémoires. S’ouvrent les portes de la ville. Dans ce récit autobiographique la grande et la petite histoire sont intimement liées, l’année de la naissance de la République populaire de Chine, 1949, coïncide avec celle de l’auteur. Des années chaotiques du Grand Bond en avant, jusqu’à la Révolution culturelle et la période de la réforme et de l’ouverture — Bei Dao utilise ses dons de poète et de conteur pour rebâtir une ville et en restituer la vie quotidienne, avec ses odeurs et ses bruits, ses ruelles et ses parcs, en famille ou en société, dans la tristesse et le rire d’une période personnellement et collectivement aussi mémorable qu’irréparable.