13/11/2023
Note de lecture, par T. S.
Cela commence par un petit essai sur la mort et l’oubli : « Il est certes grave de tout oublier. Mais il est encore plus grave de ne rien oublier, car toute connaissance est d’abord engendrée par l’oubli » Joli paradoxe pour aborder cet inventaire. Il butine, sous la forme de nouvelles, d’un lieu détruit (la villa Sacchetti à Rome), à un animal disparu (le tigre de la Caspienne) en passant par des textes perdus (les sept livres de Mani). Il faut être Allemande de la défunte RDA pour éprouver pleinement le sentiment d’habiter un lieu rayé de la carte. Auteure d’un excellent Atlais des îles abandonnées (chez Arthaud), Judith Schalansky est une exploratrice de l’invisibilisé. On la suit.